Une expédition au coeur des plantations de café du Laos

48/a7/08098e82b61aa418a871bd134d77.png
Au début du mois de mars, Xabi, torréfacteur au sein de la Maison DEUZA, s’est rendu au Laos avec le collectif Torréfacteurs Tradition France. Cette expédition visait à découvrir l’histoire du café laotien, à visiter quelques plantations et coffee shops, et à rencontrer les agriculteurs et les acteurs locaux travaillant autour du café.  
 

Le Nord du Laos : à la découverte du café de spécialité

Le périple a commencé par le Nord du Laos ; après plusieurs heures de moto sur des routes difficiles, Xabi et le groupe de torréfacteurs ont atteint la province Xieng Khouang, dans le Nord-Est du pays, à 380 km de la capitale Luang Prabang. Cette province, terriblement meurtrie durant la guerre du Vietnam porte encore les stigmates du passé, avec notamment des terrains minés et des sentiers interdits d’accès. Non loin de l’emblématique plaine des jarres, quelques hectares de plantations de café se cachent dans des forêts nichées à 1200 m d’altitude.
 
Le Nord du Laos est parfaitement adapté à la culture d’un café de spécialité : hauts plateaux, altitudes autour des 1000-1500 m, forêts denses et escarpées apportant de l’ombre et de l’humidité… toutes les conditions sont réunies pour permettre au café Arabica de développer la diversité et la richesses de ses saveurs.
 

Un engagement pour un café durable

C’est là, il y a 4 ans, qu’a vu le jour le projet LURAS, mené par des suisses dans le but de développer la culture du café et la formation des agriculteurs. Au sein de la plantation KEOSET Community Coffee, une trentaine de familles se partage 60 hectares de plantations, soit environ 2 hectares par famille ; les fermiers récoltent les cerises de café sur leurs terres, puis une coopérative de femmes laotiennes implantée au cœur des plantations KEOSET se charge de la transformation du café selon 3 process de lavage.
 
Cette coopérative gère 2,7 tonnes de cerises de café par an :
-    2 tonnes des cerises récoltées sont lavées à l’eau (wash process)
-    500 kgs sont séchés naturellement (dry process)
-    200 kg sont traités à la méthode semi-lavée (honey process)
 

Un savoir-faire artisanal et humain

« Tout se fait à la main, depuis la récolte des cerises dans les plantations jusqu’au process de lavage » commente Xabi. « Les femmes de la coopérative sont vaillantes, elles font un travail physique et répétitif ; évidemment, elles ont bien ri en nous regardant « les aider » le temps d’une journée ; je ne suis pas sûr que nous soyons aussi efficaces qu’elles dans les processus de traitement du café !! » sourit Xabi.
 

Une culture du café encore émergente au Laos

De retour sur Ventiane, après un nouveau périple en moto, c’est dans le coffee shop d’un franco-laotien que Xabi et les membres de TTF se sont posés pour déguster un bon café. Damdam a monté son café il y a quelques années, dans le but d’installer au Laos la « culture du café » à la française. « Se poser dans un endroit pour boire un café n’est pas très répandu au Laos » explique Damdam.
 
En effet, l’histoire du café au Laos étant relativement récente, la consommation de café, et notamment de café de spécialité, n’est pas du tout dans la mentalité des laotiens.  Pour le moment, la quasi-totalité du café récolté au Laos est consommée en Thaïlande ou en Chine. Très peu de grains parviennent à passer d’autres frontières, et il est extrêmement rare que des sacs de café laotien atteignent l’Europe et la France.
 

Vers un futur prometteur pour le café laotien

Les plantations de café se développent et les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à intégrer la culture du café dans leurs cycles de production, en alternant saison du riz et saison du café.
En plus du Nord-Est du Laos qui cultive de l’Arabica, une autre province dans le Sud s’est lancée il y a une trentaine d’années dans la culture du Robusta, sur le plateau des Bolovens.
 
Grâce à ces initiatives comme le projet LURAS, le Laos commence à se faire connaître pour son café, attirant même les amateurs de café de spécialité et les touristes, notamment autour des plantations des Bolovens.
 
Le potentiel de développement du café de ce pays est très grand, et il est fort probable que dans quelques années, vous puissiez déguster du café laotien en poussant la porte de la Maison DEUZA à Saint-Jean-de-Luz…
 
---

Pour découvrir nos sélections de café de spécialité, cliquez ici

Maison
centenaire

Torréfaction
artisanale

Savoir faire
« ancestral »

Établissement
certifié bio